Ep35: Jean Zieger roule-t-il pour l'UDC ?

Au vu de l'article ci-dessous, est-ce que les théories de Jean Ziegler ne sont pas une excellente raison d'appeler à la fermeture d'urgence de nos frontières vers le Sud ?

Citation :

http://www.arcinfo.ch/home/home-arc/article/111191/selon_jean_ziegler_les_gens_du_sud_haissent_ceux_du_nord.html

Vendredi 24 octobre 2008 - L'Express/L'Impartial
LIVRE ET CONFÉRENCE

Selon Jean Ziegler, les gens du Sud haïssent ceux du Nord

Dans son dernier livre, Jean Ziegler met au jour une bombe à retardement: la haine de l'Occident. Le sociologue donnera une conférence mardi prochain à La Chaux-de-Fonds.

Etrange paradoxe: alors qu'ils sont des milliers chaque année à tenter de franchir les frontières de l'Occident, les gens du Sud ont la haine envers ceux qui les attirent! La haine envers ceux qui les ont exploités et les exploitent toujours, ne les écoutent pas, leur imposent leurs concepts économiques et recettes pour un monde meilleur. C'est ce phénomène, trop souvent ignoré de ce côté-ci de la planète, qu'explique Jean Ziegler dans son dernier livre. Et dont il parlera mardi prochain à La Chaux-de-Fonds, au Club 44.

La haine de l'Occident. Celle du jeune Congolais qui se demande pourquoi le Blanc obtient si facilement un visa pour visiter sa brousse alors qu'on le lui refuse pour rendre visite à son frère de Clichy. Celle de l'étudiant sénégalais révolté contre Nicolas Sarkozy, lorsqu'il s'entend dire: «Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'histoire.» Celle encore du paysan mexicain qui crève de faim parce qu'il a abandonné ses champs de maïs faute de rentabilité face aux productions américaines subventionnées inondant le marché.
Jean Ziegler se penche au chevet de deux pays pour étayer sa démonstration, le Nigeria et la Bolivie, qu'il a sillonnés récemment.

Au Nigeria, le pétrole coule à flots, soit 2,6 millions de barils de brut par jour. Pourtant, tout déraille. En quoi l'Occident est-il responsable? Il y a d'abord eu la guerre du Biafra, dans les années 1960, attisée par les français d'Elf. Pour s'assurer l'accès aux champs pétrolifères et gaziers alors que l'Etat fédéral voulait mettre fin à leurs concessions, ils auraient armé les indépendantistes.

Puis vint le joyeux temps de la corruption qui gangrène la société de bas en haut depuis des décennies. Et où atterrit le profit? Banco pour les places financières occidentales! Et rebanco pour toutes les compagnies pétrolières qui ont pignon sur rue et savent bien qu'ils partagent leurs juteux bénéfices non pas avec la population nigériane, dont 70% vivent avec moins de deux dollars par jour, mais avec une poignée de dirigeants qui savent leur parler. Selon «Le Monde», ces derniers auraient détourné 352 milliards de dollars depuis l'indépendance. La Banque mondiale, qui n'est certainement pas dupe, verse néanmoins chaque année 2 milliards au Nigeria. Cadeau de consolation?

Enfin, alors que les gouvernements occidentaux sont toujours prêts à hurler à la fraude électorale lorsqu'il n'y a aucun intérêt économique majeur en jeu - exemple au Zimbabwe -, il n'en va pas de même au Nigeria où on s'incline devant l'heureux élu, et qu'importe les bourrages d'urnes et autres embrouilles.

Tout autre situation en Bolivie, où l'Indien Morales a osé nationaliser le fruit de ses richesses naturelles. Le résultat est là: avant, l'Etat bolivien percevait 220 millions de dollars sur l'exploitation du pétrole par les multinationales. L'an dernier, il a touché un bénéfice direct de 1,5 milliard. Il a pu réduire sa dette et augmenter la part du budget pour les dépenses sociales. Mais parviendra-t-il à combler les années de retard? Morales sautera-t-il en plein vol? L'avenir proche le dira.

Jean Ziegler évoque également le résultat calamiteux de la conférence de Durban sur le racisme, la difficulté des Occidentaux à reconnaître le rôle «négatif» de la colonisation et cette schizophrénie qui consiste à signer des traités et à ne les appliquer qu'en fonction d'intérêts propres. Exemple avec la lutte contre le terrorisme d'un certain M. Bush et de ses célèbres dérives (Abou Ghraïb, Guantanamo, etc.). Pour le sociologue, les haines s'empilent et paralysent de plus en plus les négociations internationales, au même titre que le veto des grandes puissances représentées au Conseil de sécurité. Il serait temps d'y voir clair...

Comme toujours avec Jean Ziegler, il y a d'un côté les bons et de l'autre les méchants. On ne saurait trop le lui reprocher lorsqu'il met le doigt sur les dangereuses failles de ce monde... /MGO-La Liberté

La Chaux-de-Fonds, Club 44, mardi 28 octobre à 18h30, «La haine de l'Occident - l'hostilité du Sud envers le Nord: raisons et conséquences», conférence de Jean Ziegler. «La haine de l'Occident», éd. Albin Michel, 296 pages
MAGALIE GOUMAZ

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Ziegler

selon ma recherche, il devait être socialiste ... mais il est vrai que je le vois REBELLE avant tout

vu que les gens ne changent jamais, un rebelle actuel roule pour l'UDC

Jules T a écrit:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Ziegler

selon ma recherche, il devait être socialiste ... mais il est vrai que je le vois REBELLE avant tout

vu que les gens ne changent jamais, un rebelle actuel roule pour l'UDC

He he, je ne crois pas que Jean Ziegler serait très content de savoir qu'il a été suggéré que ses théories sont d'excellents arguments pour l'UDC.

Pour la rebel attitude, je suis tout à fait d'accord avec vous. Qu'on soit d'accord avec l'UDC ou pas, Oskar et ses potes sont plus ou moins les seuls rebelles du paysage politique suisse actuel.

La preuve ? N'importe quel beauf peut afficher ses idées anti-UDC sans risquer quoi que ce soit, à part peut-être une avalanche de félicitations. Alors qu'il faut des huevos en acier pour oser avouer publiquement qu'on est d'accord avec ce parti.