L'appât du gain semble effectivement être un moteur à conneries assez puissant. Le pire, c'est que tout le monde est complice dans cette histoire (comme souvent): les sociétés qui fournissent ces hypothèques hyper-risquées, les banques qui les couvrent, les banques qui couvrent ces banques, les banques qui proposent des produits dérivés sur ces hypothèques, les banques qui placent leurs avoirs sur ces produits sans la couverture suffisante, les agences de rating comme Moody's qui sous-évaluent les risques de ces produits financiers, et, tout au bout de la chaîne, les gestionnaires de fonds de pension et autres investisseurs qui, alléchés par des rendements monstrueux à faible risque, se précipitent sur ces produits et les proposent à tous leurs clients. Tous complices, tous coupables, à commencer par nous, consommateurs actionnaires, qui oublions d'être raisonnables et qui, quand nous cherchons des fonds de placement pour nos économies, les trions par rendement décroissant, point barre.